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When we were young..
13 juin 2009

Raconte ta vie, paraît que ça se fait bien de nos jours.

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Ils avaient été heureux d'apprendre qu'ils allaient avoir une fille, après deux garçons, ça ne pouvait pas leur faire de mal. Tu avais faillit mourir dans le ventre de ta mère mais ta volonté avait gagné, la sage-femme l'avait dit, tu es une battante, du moins tu l'étais. On leur avait dit que tu arriverais le 15 Août, puis finalement le 3 Juillet, à 11 heures 30, tu t'es décidée à pointer le bout de ton nez. -nez, que tu détestes d'ailleurs-. On t'avait choisit un prénom, Émilie, puis tes frères avaient voulu que tu t'appelles Maryline, soit, Maryline sera donc ton deuxième prénom. Mais très vite, on t'as donné différents et multiples surnoms : Milou, Meilie, Mei, Némie, Eniki, Emy, Millie, Mimi, Gloubi... Puis tu as grandi et maintenant tu es devenue une grande fille, une jeune femme, comme certains disent. Tu as découvert la vie, les humains, la cruauté, l'injustice, le racisme, la discrimination, la mort, la peur, la douleur, la tristesse... Toutes ces choses qu'on ignore lorsqu'on est enfant, quand la vie est belle, qu'on est insouciant. Puis tu t'es rendue compte qu'effectivement il te faudrait être une battante. Les faibles ne survivent pas. Mais heureusement, tu as aussi découvert les amis, le dessin, l'écriture, la photographie, la danse, le chocolat, la musique... Toutes ces choses qui aident à relativiser. Maintenant, c'est ça, ton univers. Tu avais connu l'amour, puis la rupture. L'amitié, puis la dispute. Le chocolat, puis les kilos. Le plaisir, puis le regret. La haine, puis la tristesse. Chacun de nos actes était suivi par des conséquences non voulues. Puis, tu t'étais plains parce que tu es comme ça. Mais on t'avais remballée, des gens malheureux, il y en a partout, et il est clair que tu en fait pas partie. De la misère, il y en a partout, et toi, tu es plutôt à envier. De la souffrance, il y en a partout, et certainement plus ailleurs qu'autour de toi. Alors, tu t'étais tue. On à le droit à la liberté d'expression, mais à certaines doses seulement, paraît-il. Il faut pas dépasser un certain quota sinon, c'est trop. Et ce qui est de trop, dans notre société, on le supprime. Donc la tristesse, tu l'avais perdue dans le dessin, la musique, l'écriture... Ton univers. Sans ça, tu ne serais plus. Et tu le regretterais sans doûtes. Maintenant, tu vis ta vie. Comme des millions de gens, chaque matin, tu te lèves de mauvaise humeur, fais semblant de manger, reste une demi-heure devant ta commode pour savoir comment t'habiller et puis surtout pour finir ta nuit, reste une demi-heure devant le miroir pour essayer de réparer les dégâts, puis, va travailler, ou essayer. Cinq jours par semaine, c'est la même chose, lycée, dormir, manger, lycée, dormir, manger... C'est nécessaire pour ton avenir, paraît-il. Alors, tu le fais quand même. Puis, heureusement, tu n'es pas la seule, t'as des amis pour te soutenir. D'ailleurs sans eux, tu ferais pas grand chose de ta vie. Et tu vas sur l'ordinateur, regarde la télé, plus qu'il n'en faudrait. Tu écris, tu fais des blogs, plus qu'il n'en faudrait. Personne ne lit ce que tu écris mais tu t'en fous, toi non plus, tu ne t'intéresses pas à leur vie. Enfin, c'est ce qu'on dit, paraît que tu es égoïste, d'un point de vue parental. D'un point de vue sentimental, tu es plutôt gentille, paraît-il, sensible, rêveuse, conne... Tu es facilement contrariée, et tu n'aimes pas avoir tort, mais tu ne supportes pas les disputes alors, souvent, tu t'écrases. Tu es seule, un peu trop seule, tu envies ces couples que tu croises partout et les détestes en même temps. Tu n'aimes pas les insectes, les cheveux sur les vêtements, les mecs qui ont les cheveux courts alors qu'ils seraient bien plus jouissifs avec les cheveux mi-longs, la violence, le lait, la viande, les aspirateurs, avoir de la craie sur les mains, l'impersonnalité vestimentaire (autrement dit, le clonage par la mode)... Par contre, tu aimes le Japon, les gens qui osent tout, le dessin, la musique, l'écriture, la photographie, la danse, le chocolat, les pizzas, te maquiller pendant des heures puis tout enlever pour recommencer, te vernir les ongles pendant des heures puis tout enlever pour recommencer, te lisser les cheveux puis les relaver pour qu'ils re-frisent, faire des choses inutiles, faire des cadeaux à ceux que tu aimes, parler avec tes amis la nuit jusqu'à pas d'heures, faire du shopping, aller dans des parfumeries et sentir des parfums jusqu'à ne plus rien pouvoir sentir, écrire des longs textes que personne ne lit, les mecs aux cheveux mi-longs, faire des bracelets, des dessins, des photos, rire pour un rien... Tu te plains de ta vie, alors qu'en fait, tu ne voudrais pas vivre autrement. 

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Commentaires
F
et une famille qui t'aime des amis qui te soutienne un bel avenir devant toi des tas de passions.. et j'en passe! la chose a améliorer serait ta vision du monde, la vision de ton monde.. gro bizoux<br /> ps: j'atenla version optimiste de ce texte!!! demain sur mon bureau!!!!!
When we were young..
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